L’Union des pêcheurs des maritimes reçoit avec tiédeur les 33 recommandations du comité inter-provincial d’experts sur la viabilité de la pêche au homard.
Son directeur-général Christian Brun reconnaît qu’il s’en dégage des propositions intéressantes, mais dans l’ensemble, dit-il, le rapport le laisse sur sa faim.
Il déplore qu’il n’en ressorte aucune solution a court terme.
Et, ce qui l’irrite le plus, c’est que ses principales recommandations ne visent que le produit vivant, sans tenir compte des complexités du homard congelé.
Pourtant, près de 60 pour cent des volumes de homard canadien ont été mis en marché sous forme congelée en 2012, souligne Christian Brun :
Christian Brun note aussi que le comité d’expert n’a aucunement abordé la problématique du petit homard, dont les importants volumes tirent les prix à la baisse et nuisent à l’ensemble de l’industrie.
À son avis, les petits crustacés ne devraient plus être pêchés du tout, quoi qu’en pensent ses collègues de l’Île-du-Prince-Édouard :
L’UPM reçoit également avec scepticisme la recommandation visant l’instauration d’un mécanisme de fixation des prix à quai, parce qu’il devrait non seulement porter sur le homard vivant mais aussi sur le homard transformé.
Il y a une trentaine de différents produits transformés sur le marché, précise son directeur-général :
Cela dit, l’UPM appuie l’idée d’une campagne de promotion générique du homard canadien, pour en encourager une plus grande consommation au détriment du bœuf et du poulet, par exemple.
Christian Brun voit aussi d’un bon œil le projet de création d’un institut de renseignement du marché du crustacé, dont un des mérites serait de mettre fin aux rumeurs en ce qui concerne les prix et les inventaires.