Tout indique que les pitbulls vont continuer d’avoir droit de cité au Québec.
C’est du moins ce que proposera un groupe de travail mandaté par le gouvernement Couillard pour lui recommander quoi faire avec ces chiens.
L’interdiction de posséder un pitbull ne figure pas sur la liste préliminaire des recommandations formulées par ce comité, dans un document daté du 29 juillet obtenu par La Presse canadienne.
Au lieu de cibler certaines races de chiens, le groupe privilégiera plutôt une approche individuelle, au cas par cas.
Si on se fie à la première version du rapport, les recommandations du groupe de travail tourneront autour de trois axes :
– Adopter une loi qui viendra encadrer la possession de chiens dangereux ou potentiellement dangereux;
– Mener une campagne de sensibilisation visant à prévenir les morsures de chiens dangereux et à responsabiliser les propriétaires de ces chiens;
– Mettre en place un processus de signalement des morsures, afin d’avoir des données fiables sur le nombre et la gravité des agressions commises.
La loi et les règlements devraient prévoir deux types d’encadrement : celles visant tous les chiens, et celles, plus spécifiques et contraignantes, destinées aux chiens classés dangereux.
Parmi les mesures à envisager pour ces derniers figurent la muselière, la stérilisation, le dressage et l’euthanasie.
Le groupe préconisera aussi que Québec donne explicitement aux municipalités qui le désirent le pouvoir de se doter de règlements plus sévères.
La Ville de Gaspé interdit pour sa part les pitbulls sur son territoire depuis 1999, mais applique son règlement seulement lors de cas problématique.
Le groupe de travail doit remettre son rapport et ses recommandations d’ici le 31 août.
Journaliste : Richard O’Leary