UN RAPPORT DE 800 PAGES

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    Le gouvernement Marois a rendu public, vendredi après-midi, l’Évaluation environnementale stratégique tant attendue sur la mise en valeur des hydrocarbures du Golfe Saint-Laurent.

    Le rapport de 800 pages de la firme Génivar a été mis en ligne.

    Il en ressort l’inexistence de plusieurs données factuelles précises permettant d’avoir une appréciation optimale des effets que pourraient avoir un projet d’exploration ou d’exploitation sur l’environnement.

    Génivar souligne également l’incapacité des instances canadiennes et provinciales à intervenir en cas de marée noire.

    Selon la firme de génie-conseil, les lacunes relevées sont accentuées par les coupures importantes du gouvernement Harper dans ses services d’urgence environnementale et de recherche scientifique.

    Génivar insiste aussi sur la nécessité de considérer le Golfe comme une seule entité et de tenir compte des leçons de l’accident Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique.
    La première recommandation du rapport vise l’acceptabilité sociale, encore loin d’être acquise dans ce dossier.

    L’étude recommande aussi une évaluation complète de l’impact d’une éventuelle exploitation gazière ou pétrolière dans le Golfe Saint-Laurent sur la pêche et le tourisme.

    En rendant l’étude publique, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a indiqué dans un communiqué que les commentaires de la population seraient recueillis via un site Internet.

    «Le ministère des Ressources naturelles prévoit continuer de documenter le sujet et mettre de l’avant des initiatives visant à mieux définir des impacts sociaux et environnementaux de l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures en milieu marin, ainsi que les retombées économiques globales. Deux comité d’experts, entre autres, seront formés afin d’analyser plus particulièrement les volets économique et technique.»