L’aménagement d’un terminal pétrolier au port de Belledune, au Nouveau Brunswick, suscite la crainte de plusieurs intervenants de la région.
Si le projet se concrétise, c’est 2 convois de 120 wagons de pétrole par jour, qui feraient le trajet entre Calgary et Belledune, traversant notamment des municipalités comme Matapédia, pour joindre le réseau ferroviaire du Nouveau-Brunswick.
Face à ce projet, le Conseil régional de l’Environnement adopte la même position qu’il a prise cet été, après la tragédie de Lac-Mégantic.
Agent de communication au conseil de l’environnement de la Gaspésie, Yanick Desbiens estime qu’avant de donner son accord au passage d’un tel nombre de wagons-citernes, Ottawa devra d’abord commander l’inspection immédiate et périodique de toutes les voies ferrées :
Le Conseil régional de l’Environnement note que le risque est d’autant plus grand à Matapédia puisque les convois pétroliers emprunteraient le pont ferroviaire, traversant un important cours d’eau qui se décharge directement dans la baie des Chaleurs.
En plus des risques liés à la proximité entre le rail et les zones habitées, le député néodémocrate de la Gaspésie-les Îles, Philip Toone, s’inquiète de l’accroissement du trafic de pétrole dans le golfe :
La ministre fédérale des Transports a annoncé, hier, que les wagons-citernes mis en cause dans l’accident de Lac-Mégantic seront retirés de la circulation d’ici 3 ans. Ottawa ordonne la modernisation des équipements.