La plongeuse olympique Sylvie Bernier entreprend une croisade pour que tous les fournisseurs de service de kayak et de canotage au Québec soient forcés d’adopter les mêmes règles de sécurité.
Elle souhaite ainsi donner un sens au décès de son neveu Raphaël qui s’est noyé en restant pris sous le canot qui descendait la rivière Nouvelle. Le 24 juillet 2002, sous les yeux de sa tante, l’enfant de 5 ans n’a pu être rescapé, entraîné dans le vortex créé par un embâcle de bois.
Sylvie Bernier se souvient:
Le rapport du coroner publié à la suite de l’enquête sur la mort du garçon a fait la lumière sur d’importantes lacunes de sécurité sur la rivière: équipement mal adapté pour la sortie, mauvaise signalisation pour orienter les clients, matériel insuffisant pour un sauvetage, guides sans accréditation. 16 ans plus tard, Sylvie Bernier est retournée sur les lieux, pour faire la paix avec cette fois où elle n’a pas su plonger à l’eau.
Dans le documentaire qui sera présenté samedi à Radio-Canada, Pierre Gaudreau, directeur général d’Aventure écotourisme Québec, confirme que tout n’est pas réglé :
Les associations touristiques régionales sont interpellées pour n’accepter, dans leur groupe, que les compagnies qui adhèrent aux normes. Le gouvernement est visé aussi pour qu’il légifère cette industrie au lieu de se contenter que d’auto-régulation.
Également, dans son livre intitulé Le jour où je n’ai pas pu plonger, Sylvie Bernier jette le voile sur la culpabilité qu’elle a eue jusqu’à tout récemment d’avoir entraîné sa famille dans cette aventure funeste. Les profits des ventes iront à financer le programme gratuit Nager pour survivre, qui s’adresse aux enfants du Québec.
Les extraits sont tirés du documentaire produit par Téléfiction SYLVIE BERNIER : LE JOUR OÙ JE N’AI PAS PU PLONGER, en primeur à DOC HUMANITÉ, le samedi 13 avril 2019 à 22 h 30.