Les soins donnés aux personnes âgées dans l’est du Québec sont nettement insuffisants.
C’est ce qu’affirme la présidente du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires et inhalotérapeutes de l’Est du Québec, Micheline Barriault.
Cette dernière a profité de la tenue du congrès de son organisme pour dévoiler un portrait plutôt inquiétant de la situation. Ce portrait a été produit suite à une consultation des membres du syndicat actif directement sur le terrain et non dans les bureaux administratifs.
Le premier constat de ce portrait est l’échec du virage ambulatoire amorcé à la fin des années 90 où l’on a procédé à des fermetures d’établissements,, d’unités de soins et de lits en longue durée au profit des soins à domicile.
Selon la présidente les services en soins à domicile n’ont jamais été ajustés à toutes les fermetures ayant pour des conséquences directes sur les soins aux personnes âgées.
Cette situation amène des situations aberrantes pour les personnes âgées.
Comme l’obligation d’aller aux toilettes à heure fixe, prescription médicale non respectée et un seul bain par semaine. À certain moment pour qu’un deuxième bain soit possible c’est le médecin qui doit s’en mêler :
La présidente de la Fédération de la santé du Québec, Claire Montour se dit d’ailleurs fatiguée et fâchée d’entendre le discours froid des gestionnaires qui ne voient que des colonnes de chiffres et des cibles à atteindre. Elle affirme qu’il est impossible de faire coupures par-dessus coupures sans que les soins ne soient affectés contrairement à ce qu’affirment les gestionnaires dans leur discours comptable.
Le gouvernement sera interpellé afin que les coupures cessent, car le point de rupture est presque franchi.