Les radios communautaires du Québec veulent que les élus provinciaux les reconnaissent comme un antidote à la montréalisation de l’information.
Plus de 300 nouvelles locales et hyperlocales sont produites chaque jour par les salles de nouvelles, a fait valoir l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec. Les radios communautaires ont tendance à s’installer dans des marchés qui ont des besoins mais qui sont jugés non-rentables par les médias privés. L’ARCQ travaille depuis des années sur l’implantation d’une plate-forme d’information nationale qui regrouperaient l’ensemble des services de nouvelles de ses membres.
Les dossiers régionaux n’auraient certes pas de couverture équivalente sans leur présence, sont venus expliquer la présidente de l’ARCQ Tanya Beaumont et son directeur général, Martin Bougie à la commission sur l’avenir des médias. «Un rempart contre le mouvement de concentration des médias», a-t-il mentionné :
L’ARCQ a déploré qu’en publicité traditionnelle radio, le gouvernement investit la grande partie de ses budgets chez Bell et Cogeco dans les agglomérations urbaines, ne respectant pas sa propre directive de placer 4 % de ses budgets dans les médias communautaires, alors que la moitié de la population du Québec demeure en région.
Autre interlocuteur hier, la Centrale des syndicats du Québec a plaidé pour le renforcement du mandat de Télé-Québec. Davantage de moyens permettraient à la société d’état de produire des émissions d’affaires publiques et des bulletins d’informations régionales. Aujourd’hui sont attendus à la commission les représentants de Capitale Médias, regroupant des médias comme Le Soleil, qui sont au bord de la faillite.