La logistique entourant les opérations d’épandage pour lutter contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette dépasse largement la présence d’un pilote dans un avion.
C’est ce qu’affirme le directeur général de la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies, Jean-Yves Arsenault. La SOPFIM a décidé de réduire considérablement son programme d’épandage d’insecticide cette année en raison de la COVID-19. Initialement, c’est 665 000 hectares qui devaient être traités. C’est finalement un peu plus de 111 000 hectares qui seront protégés. La Fédération de l’industrie manufacturière-CSN condamne cette décision, faisant valoir qu’il est possible de réaliser les épandages nécessaires tout en protégeant les pilotes contre la COVID-19.
Le directeur explique que le problème est plus vaste que la simple sécurité des pilotes. Il mentionne que la SOPFIM possède environ 300 employés plus environ 150 en provenance de fournisseurs. Toutes ces personnes doivent se déployer sur le territoire dans des hôtels et des bases aériennes où le travail se fait souvent à proximité. Organiser une opération qui implique une centaine d’avions n’est pas une mince affaire :
Même si l’épidémie de tordeuses est loin d’être contrôlée, Jean-Yves Arsenault explique que l’arrêt des opérations pendant une seule saison n’est pas dramatique :
Des opérations d’épandage auront quand même avoir lieu avec des hélicoptères qui nécessitent une logistique beaucoup moins importante que des avions. En Gaspésie, c’est 35 640 hectares qui seront traités.