MAIRESSE DE CHANDLER SUSPENDUE

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    Crédit: Ariane Aubert Bonn
    Crédit: Ariane Aubert Bonn

    La mairesse de Chandler est suspendue sans rémunération pour une durée d’un mois.

     

    La commission municipale du Québec juge que les agissements de Louisette Langlois à deux reprises ont eu pour effet de nuire au lien de confiance des citoyens à l’égard des élus.

    La commission municipale est d’avis que la mairesse de Chandler a manqué à certains articles du Code d’éthique et de déontologie lorsqu’elle a demandé au trésorier d’ajouter un montant de 130 000$ aux prévisions budgétaires.

    Louisette Langlois souhaitait ajouter cette somme au budget de la Ville de Chandler, en 2014, pour l’embauche d’un greffier et d’un ingénieur, des ajouts de postes qui lui tenaient à cœur mais pour lesquels elle n’avait pas obtenu l’appui du conseil et du directeur général.

    L’un de ses conseillers, Luc Legresley, soutient que, le 7 janvier 2014, le jour même de la présentation du budget aux autres élus, la mairesse l’a interpelé en lui disant qu’elle avait demandé au trésorier de cacher 130 mille dollars dans le budget pour ces ajouts de postes, parce que c’était important.

    Louisette Langlois a nié, toutefois avoir tenu ces propos. Ce montant s’est retrouvé au « fonds de voirie«  et non à « salaire voirie«  pour l’ingénieur et à « direction générale«  pour le greffier.

    Le deuxième manquement concerne un mandat donné à Raymond Chabot Grant Thornton pour la vérification comptable du Tournoi familial au lieu de l’avoir confié au directeur général et au directeur des finances, après qu’une employée ait soulevé des doutes sur le bilan de ce tournoi de hockey mineur.

    Selon les juges administratives, Sandra Bilodeau et Nancy Lavoie, la mairesse n’a pas respecté la ligne hiérarchique en évitant d’avoir des communications franches, transparentes et honnêtes envers son conseil et le directeur général.

    La suspension entrera en vigueur le premier juin.