Le stock de maquereau qui fraie au Canada atlantique est toujours en condition critique, selon la nouvelle évaluation scientifique du ministère fédéral des pêches.
Sa biomasse reproductrice s’est même détériorée, entre 2016 et 2018, passant d’un écart de 59 à 77 pour cent sous le seuil de référence limite, du cadre d’exploitation durable de la ressource.
Le biologiste Andrew Smith, de l’Institut Maurice-Lamontagne, précise que le recrutement est lui-même au plus bas de la série temporelle de suivi, amorcée en 1968 :
Le maquereau souffre entre autres du réchauffement de l’eau, qu’il supporte mal au-delà de 16 degrés Celcius, et qui affecte la production de zooplanctons, sa principale source de nourriture.
Ce poisson pélagique, qui migre aux États-Unis avant sa ponte dans le sud du golfe du Saint-Laurent, fait l’objet d’une surpêche chez nos voisins du sud.
L’IML a formé un groupe de travail, en 2017, pour élaborer des stratégies de rétablissement du stock de maquereau. Il fera connaître ses projections et recommandations avec la publication de son rapport scientifique, au cours des prochains mois.