Il sera difficile d’évaluer les impacts du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique en 2010 sur la population de fous de Bassan de l’Île Bonaventure.
Comme l’explique le biologiste aux populations d’oiseaux marins pour le service canadien de la faune d’environnement Canada, Jean-François Rail, les impacts de la marée noire seront dissimulés parmi ceux d’une mauvaise année de naissance en 2012.
De plus, le biologiste reconnait que les fous de Bassan de l’Île Bonaventure voyagent sur des distances de plus en plus longues pour alimenter leurs petits, ce qui pourrait expliquer la baisse du taux de reproduction des dernières années.
Des spécimens ont été suivis au moyen de balises GPS, ce qui a permis de découvrir qu’en effet, les fous de Bassan s’absentent de plus en plus longtemps et parcourent des distances plus grandes pour trouver le maquereau dont il se nourrissent.
Si l’année 2013 a connu une hausse de taux de natalité par rapport aux années précédentes, Jean-François Rail estime qu’il est tout de même trop tôt pour déterminer si l’avenir de la colonie est compromis ou sur la bonne voie. Il spécifie toutefois qu’il faudra que le taux de reproduction atteigne les 70% pour qu’une croissance reprenne.