Le gouvernement du Québec fait fausse route en effectuant des suppressions d’emplois dans le secteur public dans les régions ressources.
C’est la conclusion à laquelle arrive une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) présenté hier et qui s’est penché sur les effets du secteur public sur l’économie des différentes régions.
Dans son document intitulé « Le secteur public et l’économie régionale au Québec »l’IRIS confirme que les coupes d’emplois de la fonction publique pour retrouver l’équilibre budgétaire sont contre-productives pour les régions.
Au contraire, selon les auteurs, les emplois du gouvernement dans une région, comme la Gaspésie, permettent de protéger davantage leurs économies contre les fluctuations des emplois liés au secteur des ressources naturelles. Le secteur public permet de pallier les risques encourus par une région lorsque celle-ci connait un faible niveau de diversification de son économie dans le secteur privé.
Le cas de Murdochville est un bon exemple où le gouvernement est venu pallier à la fermeture de la fonderie Noranda en 2002 en ouvrant un centre d’appel de la Société de l’assurance automobile l’année suivante et permettre la création de plus de 55 emplois de la fonction publique.
Selon l’étude de l’IRIS, chaque million investi dans le secteur public crée 14,22 emplois contre 8,57 emplois dans le secteur primaire ou des ressources naturelles.
Les emplois de la fonction publique rapportent aussi deux fois plus d’impôt et de taxes au gouvernement du Québec
Journaliste: Richard O’Leary