Philip Toone réclame de « véritables consultations publiques » avant de permettre l’exploration des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent.
Le député néodémocrate de la Gaspésie et des Îles déplore le peu de temps laissé aux citoyens pour réagir à l’évaluation environnementale devant permettre l’octroi d’une licence d’exploration dans l’est du Golfe, un secteur jugé important pour les pêcheurs, notamment de homard.
D’autres ont déjà dénoncé le fait que l’Office Canada -Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers a discrètement rendu publique, vendredi, son évaluation environnementale.
Comme eux, le député Toone trouve inconcevable qu’on laisse environ un mois aux personnes concernées pour réagir au rapport de 700 pages, alors que ces gens sont en pleine saison de tourisme et de pêche.
En effet, l’Office, mis sur pied par les gouvernements fédéral et de Terre-Neuve-et-Labrador, accorde un mois – jusqu’au 5 août – aux personnes intéressées pour lui fournir leurs commentaires par écrit.
Un échéancier jugé trop serré par le député néodémocrate.
Ce n’est pas la première fois que l’on critique les façons de faire de cette agence, qui gère les ressources pétrolières de la zone extracôtière de Terre-Neuve-et-Labrador.
L’Office lançait récemment un appel d’offres pour l’exploration de certaines parties du golfe du Saint-Laurent, plusieurs mois avant qu’une importante évaluation environnementale soit achevée.
L’office a lancé cet appel d’offres pour l’exploration de plus d’un million d’hectares de fonds marins dans le golfe du Saint-Laurent, à l’ouest de l’île de Terre-Neuve.
Les environnementalistes estiment que ce secteur est crucial pour l’industrie de la pêche au homard, au sébaste et à la morue.