L’indice de biomasse du stock reproducteur de la morue du sud du Golfe est toujours parmi les plus faibles enregistré ces 45 dernières années.
C’est ce qu’affirme le chercheur Hugues Benoît, chef de la section des poissons marins au bureau du ministère des Pêches et des Océans à Moncton, qui vient de rendre publique la mise à jour de son évaluation scientifique 2015.
Il dit que ses trois indicateurs, provenant du relevé annuel du MPO et des pêches sentinelles aux engins fixes et mobiles, donnent tous le même portait :
Selon Hugues Benoît, la disparition de la morue concorde avec son taux de mortalité naturelle très élevé.
Il est, à environ 55 pour cent, trois fois plus élevé qu’il ne l’était il y a 35 ans.
Et c’est chez les proies de prédilection des phoques gris, soit les poissons de plus de cinq ans, que ce taux de mortalité a le plus augmenté :
Toutefois, Hugues Benoît ne croit pas que la morue disparaîtra complètement du sud du Golfe.
Il croit plutôt que le phoque finira par diriger son emphase de prédation vers d’autres stocks de poissons.