L’Institut économique de Montréal considère que l’approbation des nouveaux projets de production d’électricité ne repose pas sur une analyse économique rationnelle.
Dans une note économique sur les coûts croissants de la production d’électricité au Québec, l’économiste Youri Chassin, en collaboration avec le chercheur Guillaume Tremblay, fait valoir que seule l’électricité du bloc patrimonial participe à la rentabilité d’Hydro-Québec.
Il soutient que les éoliennes sont, au contraire, les plus coûteuses, suivies des centrales de biomasse et des petites centrales. À la lumière de la recherche menée par l’institut, chaque kilowatt-heure d’énergie éolienne coûte à Hydro-Québec 14,14 cents alors que le prix de vente ne s’élève qu’à 5,76 cents.
Or, selon les calculs, Hydro-Québec se retrouve à subventionner indirectement la filière éolienne à hauteur de 695 millions de dollars annuellement.
L’économiste rappelle que Québec vient d’annoncer un nouveau bloc d’énergie à partir d’éoliennes alors qu’il mettait fin, quelques mois plus tôt, à 6 projets de centrales communautaires.
L’institut remarque qu’Hydro-Québec étant une société d’état dont le seul actionnaire est le gouvernement du Québec, ce dernier détermine en partie le développement de nouveaux projets parfois en fonction d’objectifs politiques.
Ce processus de décision, note l’économiste Youri Chassin, explique pour l’essentiel les coûts croissants de production d’électricité au Québec.