Les compressions budgétaires du gouvernement du Québec ont de graves conséquences sur le personnel infirmier partout en Gaspésie.
C’est ce que révèle une enquête menée au cours des dernières semaines auprès des membres du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec. Sa présidente, Micheline Barriault, dévoile les impacts négatifs que vivent au quotidien les membres de son organisation syndicale :
Micheline Barriault ajoute que les compressions budgétaires successives encaissées dans les dernières années ont également des conséquences sur la qualité des soins aux patients :
Point positif, la tangente semble se renverser au niveau de la pénurie du personnel infirmier. Contrairement aux 10 dernières années, la Gaspésie a embauché près d’une centaine d’infirmières soit un plus grand nombre que les départs à la retraite. La présidente du SIIIEQ explique que la formation d’infirmières en région soit à Gaspé, Chandler, Carleton et Matane, a largement contribuée à ce constat.
Du même souffle, elle estime que le phénomène de la surcharge de travail pourrait notamment inciter ces nouvelles diplômées à quitter la région en faveur des grands centres si la situation actuelle ne change pas. Enfin, Micheline Barriault considère que la santé des patients se situe maintenant en second plan pour le Ministère de la santé et des services sociaux :
Le syndicat CSQ de l’Est du Québec entend donner une grande importance sur l’aspect de la disparité régionale lors des prochaines négociations ; notamment en lien avec la grandeur du territoire, le matériel désuet et le manque de spécialiste.