Des organismes liés à la pêche au saumon sont inquiets pour la ressource suite à l’augmentation fulgurante du bar rayé qui atteint maintenant 1 million d’individus.
Selon les chiffres de Pêches et Océans Canada obtenus cette année, le nombre de bars rayés a triplé entre 2016 et 2017 pour atteindre un niveau inégalé.
Au même moment, une autre étude de la Fédération du saumon Atlantique, effectuée entre 2013 et 2016 vient confirmer que 20 % des saumoneaux de la rivière Miramichi, d’où provient le bar rayé, ont été dévorés par ce dernier.
Ces chiffres inquiètent le directeur de la Société de gestion des rivières de Gaspé, Jean Roy, qui craint le même sort pour les saumoneaux qui dévalent les rivières de la région au printemps.
Le porte-parole de la Fédération du saumon Atlantique, Charles Cusson explique que déjà au début des années 2000 son organisme avait démontré que le bar rayé dévorait des saumoneaux grâce à une puce électronique.
Aujourd’hui, avec une population qui se situe à un million, Charles Cusson affirme que le nombre de bar rayé est 3 fois plus élevé que le saumon de l’Atlantique qui revient dans nos rivières.
La semaine dernière, le ministère de Pêches et des Océans a décidé d’augmenter le nombre de captures à 3 par jour par pêcheur, au Nouveau-Brunswick. Au Québec, la décision du ministère de la Faune n’est pas encore connue.
Pour sa part, Jean Roy n’est pas pour autant rassuré des mesures annoncées jusqu’à présent pour contrôler le bar rayé.