Les mesures prises par le gouvernement fédéral pour protéger les baleines noires pourraient être insuffisantes.
C’est ce que révèle une étude publiée jeudi par la Presse Canadienne et réalisée à la fin de 2018 par des scientifiques universitaires et de différents ministères fédéraux.
On y apprend que les mesures concernant la diminution de la vitesse des navires et celle sur la pêche ne seraient peut-être pas suffisantes pour empêcher d’autres baleines d’être blessées ou tuées dans l’Est du Canada.
L’étude met l’accent sur la limitation de vitesse des navires dans certaines zones du golfe du Saint-Laurent, mise en place en 2017, qui a permis de réduire de 56% les risques de collision mortelle.
Cependant, les navires augmenteraient leur vitesse avant d’arriver dans la zone de réduction pour rattraper la perte de temps.
Le rapport détermine que dans ce cas, le risque de mortalité d’une baleine suite à une collision serait de 100%.
En ce qui concerne les risques liés aux filets de pêche, les scientifiques affirment que les restrictions imposées dans les secteurs où les baleines se retrouvaient ont aidé, mais soutiennent qu’il y a eu encore des cas d’entremêlement.
L’étude suggère une meilleure surveillance pour fournir de meilleurs avis scientifiques pour élaborer des politiques qui pourront régler le problème.
L’an dernier, aucune baleine noire n’est décédée alors que depuis le début du mois de juin, 6 ont perdu la vie.
On estime que 190 baleines noires, sur les 400 répertoriées, ont fréquenté les eaux du golfe du Saint-Laurent l’an dernier pour venir se nourrir.