Le collectif gaspésien Refusons l’austérité est en furie contre le gouvernement de Philippe Souillard.
Le regroupement voit, dans le budget Leitao présenté hier, la matérialisation d’une philosophie qui prône un virage marqué vers le privé pour desservir la population en matière de santé et d’éducation. Et le collectif est catégorique: cette philosophie créera une diminution des services dans la région.
Par exemple, la hausse du budget de 1,4 % en santé signifie que l’augmentation naturelle des coûts dans ce secteur ne sera pas couverte.
Qui paiera ? Lina Chiasson, représentante régionale du Syndicat de la fonction publique, s’attend à ce que les travailleurs syndiqués voient leur emploi s’envoler vers le secteur privé. Les impacts toucheront l’ensemble de l’économie gaspésienne :
Et cette philosophie risque de créer des clivages plus marqués entre les régions et les grands centres, estime le collectif Refusons l’austérité.
Toujours dans le budget Leitao, la hausse des dépenses en éducation, limitée à 0,2 %, forcera les commissions scolaires à réduire les services directs aux élèves en difficulté. Aussi, le vice-président de Syndicat des Travailleurs de l’enseignement de l’Est du Québec, Pierre-Luc Synnott, pense que ce budget poussera les commissions scolaires vers des fermetures d’écoles de villages :
Outré par les décisions du gouvernement libéral, le porte-parole de la Coalition Touche pas à ma région, Frédéric DeRoy y voit une offense directe aux Gaspésiens et à l’ensemble du Québec, en particulier aux femmes qui occupent 75 % des emplois dans ces deux domaines :
À dominance syndicale, la table Refusons l’austérité tend la main aux élus de la région et à la population pour se lever contre ces orientations qu’elle juge indécentes.