L’attentat au bureau de Charlie Hebdo donne l’occasion aux journalistes de la région de rappeler que les Gaspésiens doivent se sentir concernés par cette atteinte à la liberté de presse.
Tentative extrême de réduire les journalistes au silence, l’attaque de mercredi à la Kalachnikov est, bien sûr, un acte sans commune mesure avec la situation que vit la presse régionale au quotidien.
Toutefois, il s’agit d’une atteinte à la démocratie qui touche directement les valeurs fondamentales de la presse, qu’elle soit internationale, nationale ou régionale.
En Gaspésie, contrairement aux événements de Paris, les journalistes assistent à une lente érosion du droit du public à accéder à une information juste.
Interviewés en réaction à la tuerie de Paris, deux journalistes de la presse régionale, Johanne Fournier et Gilles Gagné, remarquent qu’à Ottawa et à Québec, les gouvernements multiplient de façon marquée, depuis au moins une décennie, les moyens pour nuire au travail des journalistes, et même les empêcher de faire leur travail.
S’il y a un parallèle à faire entre l’attentat au journal satirique et les difficultés de la presse au Québec, et s’il le fait sur la pointe des pieds, Gilles Gagné observe une détérioration nette de l’accès à l’information :
Journaliste en Haute-Gaspésie et dans la Matanie, Johanne Fournier remarque aussi une généralisation au fil des gouvernements québécois, de la méthode de Stephen Harper de centraliser des communications. Elle note aussi parfois des tentatives semblables chez les intervenants régionaux :