Une lourde taxe de 52% imposée aux microdistilleries québécoises freinent leur essor

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Les microdistilleries du Québec lancent un cri du cœur au gouvernement en réaction à la taxe de 52 % de la vente de leurs produits qu’ils doivent payer à l’État lorsqu’ils vendent des spiritueux à leur propriété. Trois microdistilleries gaspésiennes se retrouvent grandement affectées par cette taxe.

Auparavant, cette taxe n’était applicable que lorsque les microdistilleries vendaient dans les SAQ en raison des frais de distribution associés à la main d’œuvre et la gestion de la boutique. Cette majoration n’importune pas outre mesure Jonathan Roy, le président de l’Union québécoise des microdistilleries. Il est normal de payer pour être distribué, dit-il.

Ce qui le fâche est que depuis trois-quatre ans, cette taxe, aussi appelée la taxe des miettes puisqu’il ne reste presque aucun sou aux artisans après le paiement, aille mutée à même l’endroit où les spiritueux québécois sont achetés et produits. Malgré les frais de distribution épargnés, la taxe reste indemne et accapare d’immenses revenus aux microdistilleries québécoises.

Pour Jonathan Roy, il est difficile d’expliquer pourquoi la SAQ perçoit cette taxe. La seule hypothèse qui lui vient à l’esprit est la mauvaise image que la Prohibition, implantée partout au Canada au début du XXe siècle, avant même celle aux États-Unis, a dessiné sur les spiritueux. «Comme s’il s’agit de la boisson du diable et que les gens, même aujourd’hui, ne sont pas capables d’être responsable dans leur consommation d’alcool fort», se désole-t-il.

Jonathan Roy demande seulement au gouvernement d’abolir la taxe sur le revenu lorsque les gens achètent des spiritueux à même la distillerie. Les vignobles et microbrasseries jouissent de ce droit, mais pas les microdistilleries, un fait qu’il déplore.

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