La directrice du Bioparc de la Gaspésie Marie-Josée Bernard souhaite que le ministère prête une oreille attentive aux enclos d’élevage pour assurer la survie du caribou.
La harde de caribous de la Gaspésie est composée de 35 membres séparés en 2 troupeaux. On en comptait 100 il y a quelques années. Le ministère a tenté sans succès cette année de capturer des femelles gestantes afin qu’elles puissent élever leur faon à l’abri des prédateurs.
Selon le biologiste Serge Couturier, cette méthode n’est pas efficace. En collaboration avec le Bioparc, il propose un projet de caribous d’élevage qui consisterait à capturer une vingtaine de bêtes afin qu’elles se reproduisent une fois à l’abri des prédateurs, en captivité. Les faons seraient élevés en étant supervisés à Bonaventure pendant presqu’un an avant d’être relâchés dans la nature. De cette façon, ils seront 35% plus massifs que s’ils avaient grandi en peine nature et donc, des proies mieux outillées face à leurs prédateurs.
La directrice du Bioparc de la Gaspésie explique que l’espace et l’expertise sont disponibles sur le site pour mener à bien une telle expérience. De semblables projets ont déjà vu le jour ailleurs, notamment pour la marmotte de Vancouver et le furet.
Selon Marie-Josée Bernard, malheureusement, le ministère ne semble pas intéressé par ce projet qui lui a été présenté en septembre.
La directrice se demande comment le ministère peut juger prématurée cette piste de solution alors qu’il reste seulement 35 caribous.