Un rapport mal adapté aux réalités des bibliothèques régionales

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La directrice du Réseau Biblio de la Gaspésie et des Îles invite à lire le Portrait national 2024 des bibliothèques publiques du Québec avec précautions.

Pour Julie Blais, l’évaluation de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) ne prend pas en compte les spécificités de fonctionnement propres aux bibliothèques des régions. Par exemple, lorsqu’on y lit qu’il faudrait acheter 14 000 livres pour que le réseau de la Gaspésie-les Îles atteigne le taux de rafraîchissement des collections recommandé, on ne prend pas en compte le fait que dans la région, une rotation des titres entre bibliothèques est effectuée :

 

Le rapport dresse aussi un portrait peu flatteur au niveau des ressources humaines pour la région. Toutefois, l’analyse ne tient pas non plus compte des ressources bénévoles, ce qui vient invisibiliser le travail accompli par plus de 300 personnes dans la région. On écoute Julie Blais :

 

Pour la directrice du Réseau, le rapport est donc une belle occasion de se comparer à l’échelle nationale sur certains points, mais il garder en tête que les barèmes s’appliquent mal aux réalités régionales :

 

Julie Blais rappelle qu’en 2023, les bibliothèques de la région ont tenu 522 activités auxquelles ont participé 7724 personnes. À l’échelle nationale, la directrice générale de l’Association provinciale a rappelé qu’au niveau du taux de fréquentation des services munidipaux, les bibliothèques dépassent de loin les arénas et les parcs.