La flotte de planeurs sous-marins s’élargit pour protéger les baleines noires vivant dans le golfe du Saint-Laurent.
Puisque les nombreuses collisions entre cette espèce de cétacé et les navires représentent la cause principale de mortalité des baleines noires, les planeurs sous-marins servent à repérer avec précision où elles se trouvent pour éviter les accidents. Ainsi cet ajout d’une valeur de 400 000 dollars, une fois livrée, viendra en remplacer un des trois, en raison d’une malfonction, qui patrouille présentement le golfe. Cette nouvelle acquisition technologique identifie à l’aide de capteurs hautement technologiques l’emplacement des baleines grâce à leurs cris.
Au plus long terme, ces engins aquatiques servent à récolter des renseignements pouvant prédire les aires de reproductions du grand mammifère. Les planeurs sous-marins sont en activité seulement du printemps à l’automne puisque les batteries ont une autonomie de quatre mois. Aussi, les baleines ne restent pas uniquement au même endroit.
Les baleines noires, auparavant très présentes dans la baie de Fundy entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, ont entrepris un grand voyage jusque dans le golfe du Saint-Laurent pour chercher des copépodes, ces petits crustacés formant la base de plancton et la nourriture des poissons. En Atlantique Nord, on y compte environ 368 individus selon Fred Whoriskey, de l’Ocean Tracking Network et professeur en biologie marine à l’Université Dalhousie en Nouvelle-Écosse; on parle donc d’une espèce en voie de disparition.
D’autres mesures ont été instaurées pour préserver les quelques cétacés de cette espèce qui restent en vie. Par exemple, une limite de vitesse d’environ 10 nœuds, soit près de 18 km/h, est imposée puisque la grande cause de mortalité des baleines noires demeure les collisions entre celles-ci et les navires.