La députée de Gaspé éprouve de nombreuses réserves par rapport au budget de Québec déposé mardi, le qualifiant « d’électoraliste » en raison notamment du chèque de 500 dollars distribué à 6,4 millions de Québécois.
Totalisant 3,2 milliards de dollars, cet argent aurait pu être investi ailleurs comme dans le logement ou les places en garderie, affirme d’emblée Méganne Perry Mélançon. Elle mentionne même que si elle reçoit ce chèque, elle le remettra à un organisme caritatif du comté.
Cette allocation temporaire ne viendra pas à amortir le choc de l’inflation, dit-elle.
Le Parti québécois avait proposé des solutions alternatives plus pérennes que le chèque, évoque la députée de Gaspé, telle qu’un gel des tarifs des sociétés d’État. Sinon, l’option d’une allocation différente de celle de la CAQ, qui, elle, est dénuée de vision à long terme, selon Méganne Perry Mélançon, flottait dans l’air.
De plus, Méganne Perry Mélançon juge que l’ajout de 247 millions $ au programme AccèsLogis Québec pour rattraper le retard en logement social n’est pas suffisant. Certes, ça permettra d’en construire 3500 à l’échelle de la province, mais c’est trop peu pour combler les 7000 logements sociaux en attente. En plus, en ce moment les besoins sont de 25 000 logements sociaux en cinq ans, soit 5 000 par année.
À propos de la bonification de 100 millions $ du Programme d’habitation abordable du Québec (PHAQ) qui viendra créer 2 000 nouveaux logements environ, la députée de Gaspé s’inquiète de voir ce programme attirer davantage d’investisseurs privés au détriment du secteur public.