Méganne Perry Mélançon demande à la ministre de l’Habitation Andrée Laforest d’adopter un moratoire urgent pour mettre un terme temporaire à la vente d’immeubles de logements sociaux à des intérêts privés.
Cette sortie de la députée de Gaspé fait suite à l’échéance de plusieurs conventions pour des logements sociaux qui existent à titre d’OBNL, c’est-à-dire ces immeubles qui ont comme mission d’offrir des logements abordables et de qualité aux personnes à faibles revenus.
Il s’agit d’une réalité qui n’est pas étrangère à celle de Gaspé où trois immeubles ont leur convention terminée, ce qui peut faire en sorte qu’un propriétaire privé vienne transformer le bâtiment pour qu’il perde sa vocation sociale, explique Méganne Perry Mélançon. Sans vouloir alerter les résidents touchés, elle regrette seulement le manque de recours légaux pour remédier à la situation.
En conséquence, ces immeubles sont susceptibles d’être vendus à des intérêts privés ce qui accroissera les loyers pour ces gens, surtout des aînés, vivant déjà dans une certaine précarité financière, explique Méganne Perry Mélançon. Sinon, ils peuvent carrément être délocalisés, ajoute-t-elle.
Aussi, Méganne Perry Mélançon déplore que le nouveau programme mis en place par la ministre de l’Habitation inclue des investissements privés, ce qui pourrait conséquemment éliminer le programme AccèsLogis destiné aux logements sociaux. En plus, il en manque selon une récente étude 421 pour les personnes aînées et ce d’ici 5 ans.
Finalement, la CAQ dispose de plusieurs outils pour empêcher un tel scénario comme le droit de préemption qui permet aux municipalités d’acheter un terrain en priorité. Malheureusement, le gouvernement n’utilise pas ces recours, déplore la députée.