Le gouvernement du Canada a réservé un budget sur 5 ans pour prévenir la propagation de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Toutefois seules les provinces de l’Atlantique en bénéficieront.
Tel que mentionné dans le budget fédéral présenté cette semaine, Ressources naturelles Canada a débloqué au total 74 millions de dollars. Cette iniquité est décriée par le député de Bonaventure, Sylvain Roy, qui est aussi porte-parole officiel de l’opposition en matière de Forêt.
Elle n’est pas sans rappeler le Fonds des pêches de l’Atlantique de 325 millions de dollars auquel les pêcheurs du Québec n’ont pas accès et qui n’a pas d’équivalent dans la province.
Les recherches du Parti Québécois démontrent que les lobbyistes de la compagnie Irving ont été très actifs dans le dossier de la tordeuse. Au cours de la dernière année, ils ont rencontré à 31 reprises des membres du gouvernement pour discuter de ce dossier, alors que le gouvernement du Québec a participé à une seule rencontre.
Pour Sylvain Roy, le constat est clair : Ottawa favorise nettement les maritimes au détriment du Québec dans les domaines de la forêt et des pêches.
D’ailleurs Sylvain Roy se demande bien où sont les députés libéraux du Québec à Ottawa.
Le silence de la ministre et députée de la Gaspésie, Diane Lebouthillier, dans ces dossiers est très révélateur, selon lui.
Cette année, Québec investira seul les 24 millions de dollars nécessaires pour effectuer des pulvérisations d’insecticide qui s’attaque aux larves.
Malgré que cette activité se répète et s’intensifie, même, d’une année à l’autre, l’infestation progresse sur la Côte-Nord et au Bas-Saint-Laurent, principalement, mais aussi à l’ouest de la Gaspésie jusqu’à Sainte-Anne-des-Monts. Au total, 7 millions d’hectares de forêt sont touchés par l’insecte, au Québec.
Rappelons que la tordeuse des bourgeons de l’épinette cause la défoliation de nombreux conifères, qui n’ont plus de valeur pour l’industrie forestière par la suite.