L’alcool au volant, la vitesse, l’étendue du territoire et le vieillissement de la population représentent des enjeux importants pour la région en matière de sécurité routière.
C’est ce qui ressort d’un mémoire déposé par la direction de la Santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord, lors des consultations sur la sécurité routière tenue par la Société de l’assurance automobile du Québec.
La région se retrouve avec un taux de décès sur les routes de 10,9 par 100 000 habitants, alors que la moyenne provinciale se situe à 4,4, ce qui en fait l’une des plus meurtrières au Québec.
Parmi les raisons qui expliquent ce résultat : l’alcool au volant.
Le directeur de la Santé publique pour la Gaspésie et Les Îles, le Dr Yv Bonnier-Viger, explique que dans plus de la moitié des accidents de la route causant la mort, les victimes avaient consommé de l’alcool au-delà des limites permises. Selon lui, le gouvernement devrait resserrer sa législation.
De plus, 56 % des décès de la route sont attribuable à la vitesse, comparativement à 35 % pour tout le Québec.
Yv Bonnier Viger affirme que dans une région comme la nôtre, les routes devraient être aménagées à certains endroits pour ralentir les conducteurs.
La fatigue cause aussi beaucoup d’accidents. Dans le mémoire, on recommande ainsi d’installer plus de haltes routières le long des routes principales, en raison de l’étendue du territoire à parcourir, pour que les automobilistes puissent se reposer.
Parmi les autres éléments présentés dans le document, il est proposé de tenir compte du vieillissement de la population en agrandissant, notamment, l’affichage sur les panneaux routiers.
Les consultations publiques sur la sécurité routière, qui se sont terminées le 3 mars dernier, ont attiré 150 groupes et 250 citoyens. 11 villes au Québec ont été visitées, dont Rimouski qui couvrait notre secteur. Des recommandations devraient être formulées au gouvernement d’ici les prochaines semaines.