Jusqu’au Bout du monde en vélo pour récolter des fonds contre la violence conjugale

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Photo prise sur son compte Facebook

Au terme d’un voyage de 13 jours en vélo de Montréal à Gaspé pour amasser des fonds contre la violence conjugale, une Montréalaise récolte 54 000 dollars pour la cause.

Marie-Sophie L’Heureux a mis sur pied cette collecte de fonds le 18 juin et en seulement deux mois l’objectif de 60 000 dollars a presque été atteint. Une grande partie de ce montant sera remis à l’organisme SOS violence conjugale. 15 000 est investi pour documenter son voyage et raconter sa propre histoire de violence conjugale qu’elle a vécue et surtout pour dire qu’il est possible de s’en sortir.

Ce périple est né d’une impulsion personnelle, mais petit à petit l’idée a grandi d’en faire un projet collectif suite aux 14 féminicides qu’il y a eu au Québec depuis le début de l’année. «Ça m’a vraiment heurté ; c’est pas normal que des gens meurent parce qu’ils sont en couple. C’est sûr qu’en tant que femme, c’est choquant que juste des femmes meurent même si la violence conjugale affecte aussi les hommes», affirme la cycliste.

Marie-Sophie L’Heureux se réjouit d’avoir rejoint autant de gens avec ce combat que beaucoup mènent contre la violence conjugale. Elle raconte même que de nombreuses personnes se greffaient à elle lorsqu’elle pédalait. «Ça valait de l’or puisque de savoir que j’ai des alliés avec moi m’aidait à avancer. C’est aussi ça l’idée derrière le voyage, c’est-à-dire démontrer que quand tu quittes une relation toxique à cause de la violence conjugale, tu quittes souvent seul pensant qu’il n’y aura personne sur ta route pour t’aider», explique-t-elle.

Il lui aura donc fallu une année de préparation tant physique que logistique avant de partir dans cette belle aventure. Partie de Montréal le 26 juillet, Marie-Sophie L’Heureux est arrivée le 07 août à destination au Bout du monde au Parc national Forillon, 1 200 km plus loin, en ne profitant que de deux petites journées de repos, soit une au parc national du Bic et une autre à Percé. D’emblée, il était clair pour la jeune femme de rouler en Gaspésie. «À chaque fois que je me retrouve ici, je me sens bien, heureuse et détachée des tourments du quotidien», s’exclame-t-elle.

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