Un collectif de scientifiques qualifie d’«improvisé, brouillon et inadéquat» le règlement provincial sur la protection de l’eau potable.
C’est ce que rapporte le journal Le Devoir suite à une conférence de presse tenue ce matin à Montréal. Le collectif est composé du juriste Richard Langelier, du biophysicien Marc Brullemans, du géologue Marc Durand, de la biologiste Céline Marier et de l’hydrogéologue Chantal Savaria.
Rappelons que le règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection stipule qu’une distance séparatrice de 500 mètres entre la tête d’un puits pétrolier ou gazier et une source d’eau potable est jugée suffisante, alors que les forages avec fracturation doivent se faire à une profondeur minimale de 600 mètres.
Le regroupement de scientifiques stipule que ce règlement a été adopté dans l’urgence pour favoriser le développement de l’exploitation des hydrocarbures à Anticosti et en Gaspésie.
Toujours selon Le Devoir, Le collectif demande qu’une distance de deux kilomètres de tout puits artésien ou surface desservant 20 personnes ou moins soit respectée, et que cette distance passe à six kilomètres quand plus de vingt personnes sont concernées. Finalement, pour l’alimentation d’une municipalité, le collectif demande de respecter une distance minimale de dix kilomètres.
Ces demandes formulées par le collectif s’apparentent à celles qu’avait formulées la ville de Gaspé avant l’adoption du règlement provincial qui a maintenant préséance sur celui de la municipalité.