Le Protecteur du citoyen fait une vingtaine de recommandations au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie (CISSS), suite à une vaste enquête dans 10 installations, cet automne.
Les lacunes observées dans le rapport publié ce matin sont nombreuses. Dans les centres d’hébergement, elles touchent les longs délais de réponse aux demandes d’aide, le manque de formation du personnel pour intervenir auprès des personnes atteintes de déficits cognitifs, la marge de manœuvre quasi inexistante en cas de surcharge de travail et le manque de souplesse des milieux de vie.
Dans les hôpitaux et les CLSC, on pointe du doigt les trop longs délais à l’urgence, la formation continue difficilement accessible pour le personnel infirmier et son manque de connaissance en matière de soins palliatifs.
Malgré le nombre important de recommandations, le Protecteur du citoyen souligne qu’il est « relativement modeste, compte tenu du nombre élevé d’installations visées ».
Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec, à l’origine de la plainte déposée au Protecteur du citoyen, presse la direction de rétablir les postes abolis et de corriger la situation le plus vite possible.
De son côté, la présidente-directrice générale du CISSS, Chantal Duguay, maintient que cette situation n’est pas due au sous-financement du système de santé, mais surtout à un problème d’organisation du travail. Cependant, des investissements supplémentaires seront nécessaires pour mettre en œuvre les recommandations.
Pour elle, malgré les affichages de postes, il demeure difficile de recruter davantage de personnel pour pallier aux lacunes.
Pour consulter le rapport complet : https://protecteurducitoyen.qc.ca/fr/enquetes-et-recommandations/rapports-d-intervention/centre-integre-sante-services-sociaux-gaspesie