Le politologue Jean Bernatchez estime que la décision de Justin Trudeau de proroger le parlement est un stratagème lié au scandale WE Charity, malgré les prétentions du premier ministre.
Avec la prorogation du parlement, la session a pris fin et les travaux des députés à la Chambre des Communes ne reprendront que le 23 septembre. Officiellement, cette décision vise à permettre au gouvernement Trudeau de préparer le nouveau plan d’intervention dans le contexte de la pandémie.
Le professeur à l’UQAR, Jean Bernatchez, concède qu’il peut s’agir d’un certain recul afin de mieux revenir pour faire face à une éventuelle seconde vague, mais il croit qu’il s’agit surtout d’une façon de détourner l’attention du scandale WE Charity :
Jean Bernatchez explique également que la prorogation du gouvernement pendant 5 semaines en contexte de crise pose problème alors que le gouvernement, qui est pourtant minoritaire, centralise les pouvoirs :
Si la prorogation est discutable éthiquement parlant, elle demeure habile politiquement. Elle éloigne considérablement la possibilité d’élections hâtives et elle permet au gouvernement Trudeau d’éviter de répondre à des questions compromettantes. Selon Jean Bernatchez, le dossier WE Charity n’a pas révélé tous ses secrets :
Ce scandale implique l’attribution d’un contrat sans appel d’offres du gouvernement du Canada à WE Charity afin d’administrer le programme proposé de Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant alors que des membres du gouvernement Trudeau et de la famille Trudeau collaborent de façon étroite avec l’organisme.
Collaboration de CIEU-FM