Les grossesses à risque seront détectées plus tôt en Gaspésie et seront suivies à distance grâce à l’initiative d’un chercheur de Carleton.
La Gaspésie est la première région rurale à être ciblée dans le déploiement d’un projet-pilote à ce sujet, qui a été initié en milieu urbain par Emmanuel Bujold et une équipe du CHU de Québec.
Dans le cadre de cette approche, le personnel évalue le fœtus dès le premier trimestre de la grossesse. Procéder à une échographie très tôt dans le parcours permet de dépister les retards de croissance fœtale et les risques de prééclampsie en combinant les tests d’anatomie à des analyses sanguines. Ensuite, lors d’une deuxième visite de la mère, le col de l’utérus est mesuré et des analyses sanguines supplémentaires sont effectués, afin de prévenir les risques d’accouchements prématurés.
Grace à ces deux étapes simples, plus de la moitié des naissances prématurées est ainsi évitée, surtout, les cas de grands prématurés. Le chercheur note même que ce procédé permet de libérer les médecins, puisqu’ils ne sont pas requis dans l’établissement :
Lorsqu’une grossesse à risque est détectée, le suivi médical se fait à distance en support au gynécologue ou au radiologiste sur place, ce qui évite des allers-retours à la mère vers les centres urbains :
Une baisse des hospitalisations devrait découler de cette nouvelle méthode de prévention des complications à l’accouchement.
La première patiente gaspésienne profitera du service probablement ce printemps. Il faut s’assurer que les appareils d’échographie sont fonctionnels et que les protocoles sont établis clairement dans les 4 hôpitaux gaspésiens.