La Régie des marchés agricoles tranche en faveur des transformateurs, au lieu des pêcheurs de crevette, pour établir le prix au débarquement du début de saison.
Cette décision fait suite à un arbitrage qui avait été demandé par l’Office des pêcheurs de crevettes de Gaspé, qui espérait obtenir un meilleur prix que l’an dernier.
Le directeur, Patrice Élement, est déçu de la décision qui maintient les prix de l’an dernier à 1,68. Selon lui, l’argument de l’industrie qui affirme que l’offre mondiale de la crevette est plus grande et pourrait influencer les prix à la baisse n’est pas justifiable:
Le directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Jean-Paul Gagné, croit plutôt que les prix pour les autres types de crevettes offerts dans le marché se rapprochent de celui de la crevette nordique, même si cette dernière est plus rare en ce moment:
Les pêcheurs de la Gaspésie auraient souhaité recevoir au moins le même prix offert à ceux de Terre-Neuve, soit environ 1,84, selon Patrice Élément. Jean-Paul Gagné affirme que les usines de Terre-Neuve réussissent à offrir davantage parce qu’ils paient moins bien leurs propres pêcheurs, ce qui permet d’augmenter les prix pour la crevette du Québec:
Mais pour Patrice Élement, cette explication n’est pas tout à fait exacte:
La décision de la Régie des marchés agricoles est en vigueur jusqu’au 30 juin et d’ici là, les transformateurs et pêcheurs tenteront d’arriver à une autre entente pour les prix du reste de la saison.