La filière éolienne québécoise pourrait tirer profit d’un fort potentiel d’exportation pour s’assurer de futurs contrats pour des services et des composantes. C’est ce qui ressort du Colloque de l’industrie éolienne qui se déroulait à Gaspé, aujourd’hui.
La décision du gouvernement du Québec de ne plus lancer d’appels d’offres éoliens dans le cadre de sa dernière politique énergétique force l’industrie à se tourner vers l’extérieur de la province.
Des États situés sur la côte Est américaine, de même que certains pays de l’Amérique centrale et des Caraïbes, sont déjà dans un processus d’appel d’offres pour s’alimenter avec de l’énergie renouvelable. L’Ouest canadien veut aussi faire de la place à l’énergie verte.
Le directeur du Créneau d’excellence en éolien, Dave Lavoie, confirme le potentiel au Mexique, à Cuba et dans une quinzaine d’autres pays dont le Nicaragua, le Panama, le Costa Rica et la Jamaïque. L’île cubaine, qui dépend du pétrole provenant du Venezuela pour produire de l’énergie avec des centrales thermiques, veut par exemple installer pour 2400 MGW d’énergie renouvelable.
Déjà, des entreprises de services et d’entretien de la Gaspésie ont obtenu des contrats dans certaines de ces régions.
Pour ce qui est de la côte Est américaine, le directeur du TechnoCentre éolien, Frédéric Côté, explique qu’il y a des opportunités réelles pour l’industrie de décrocher des contrats d’exportations. Des États ont établi des cibles pour leur approvisionnement en énergie renouvelable d’ici les prochaines années.
La filière éolienne pourrait aussi tirer profit des appels d’offres provenant de l’Ouest canadien, comme l’Alberta et de la Saskatchewan.