La députée de Gaspé somme le gouvernement Legault à combattre avec plus de hargne la pénurie de main-d’œuvre criante en intégrant 50 % des nouveaux arrivants dans les régions avec des incitatifs clés.
En effet, la CAQ s’est engagée en campagne électorale à régionaliser l’immigration, c’est-à-dire déployer 34 % des immigrants vers les régions, la CAQ n’a atteint que 21 %, loin de sa cible. Les derniers chiffres parus par le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale fin 2019 indiquent qu’avec 975 de postes vacants affichés en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, il y a un taux de 2,9 % d’emplois libres bien que le salaire moyen de ses postes tourne autour de 17,15$.
Pour parvenir à ses fins, le PQ demande au gouvernement de mettre sur pied certaines mesures pour encourager les gens à s’établir loin des grands centres urbains. Notamment, afin de persuader les étudiants étrangers à demeurer dans la province après leurs études, le Parti s’engage à rembourser le surplus qu’ils doivent débourser par rapport aux élèves québécois si ceux-ci exercent leur profession pendant cinq ans en région.
Sinon, le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) doit élargir sa palette de métiers pouvant bénéficier d’avantages économiques. À titre d’exemple, la députée de Gaspé souhaite intégrer les personnes œuvrant en restauration dans cette liste prioritaire de profession en raison de la haute saison.
Méganne Perry Mélançon avance des arguments supplémentaires pour solliciter une aide gouvernementale dans le dossier. Elle insiste que la francisation et l’intégration sont beaucoup plus fluides en région qu’en ville puisque souvent en milieu urbain les immigrants s’installent dans leurs communautés ethniques où la langue dominante est l’anglais.