Deux usines de transformation sur 3 ont décidé pour l’instant de ne pas acheter de crevettes des pêcheurs en raison des prix trop élevés.
Dans une décision rendue la semaine dernière, la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires a tranché pour les prix jusqu’au 30 juin prochain puisqu’il n’y avait pas d’entente entre les pêcheurs et transformateurs.
Le prix la livre a été établi à 1,48$ la grosse crevette, à 1,15$ pour la moyenne et à ,96$ pour la petite.
Seule l’usine Crevette du Nord Atlantique de L’Anse-au-Griffon accepte les prix de la régie alors que Marinard à Rivière-au-Renard et Fruits de mer de l’Est à Matane refusent pour l’instant.
Le directeur de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Jean-Paul Gagné, explique cette situation par des incertitudes liées au marché européen en raison de la pandémie de la COVID-19.
Il espère que les pêcheurs et les transformateurs trouveront un terrain d’entente avec un prix pour permettre la reprise des activités des deux usines.
Pour sa part, le directeur de l’Office des pêcheurs de crevettes de Gaspé, Patrice Élément, croit que les marchés vont reprendre avec le déconfinement et que la demande sera au rendez-vous.
Selon lui, les prix actuels reflètent la réalité et les pêcheurs espèrent aller en mer dans les prochains jours pour approvisionner les deux usines, faute de quoi, ils regarderont l’option de livrer la crevette ailleurs.
Des pêcheurs qui fourniront l’usine Crevette du Nord Atlantique sont déjà en mer depuis samedi dernier.