La coordonnatrice de l’organisme Droit Devant dénonce avec vigueur le projet de loi 70.
Ce projet de loi, déposé mardi dernier, vise à limiter l’accès à l’aide sociale pour les personnes qui font une première demande et qui sont aptes à travailler. Les demandeurs n’ayant aucune contrainte particulière devront s’inscrire à une démarche de recherche d’emploi, sous peine de pénalité financière.
Si un demandeur refuse un emploi convenable, il verra ses prestations amputées. Selon le projet de loi, la distance entre l’emploi et le domicile du demandeur ne sera pas un critère pour juger si l’emploi est convenable ou non.
Jacinthe Leblanc, la coordonnatrice de Droit Devant, réagit avec colère à ce projet de loi qu’elle estime rempli de préjugés envers les assistés sociaux. Elle ajoute qu’il est difficile de définir un emploi convenable surtout dans une région où les distances sont grandes :
Elle remet aussi en doute les chiffres du ministre Sam Hamad qui affirmait que chaque année 17 mille personnes sans contrainte font une première demande de prestation et la majorité de ces demandeurs ont moins de 29 ans et proviennent souvent d’une famille vivant de l’aide sociale. Pour Jacinthe Leblanc, cette affirmation est fausse. Selon elle, les gens qui font une demande pour la première fois sont souvent âgés de 50 ans et plus.
Droit Devant est organisme qui se consacre à la lutte à la pauvreté et l’exclusion sociale et à la défense des droits des personnes assistées sociales.