Nathalie Normandeau se défend d’avoir abusé de son pouvoir discrétionnaire, lors de son règne au ministère des Affaires municipales.
À la barre de la Commission Charbonneau cet avant-midi, l’ex-ministre a insisté sur le fait que sur un total de 708 dossiers qu’elle a signé au cours de son mandat, 32 ont fait l’objet d’une aide accrue, dans des projets d’infrastructure d’eau du domaine municipal.
Nathalie Normandeau a expliqué que lorsque le taux de soutien recommandé n’était pas suffisant aux yeux de la ministre, elle demandait à son chef de cabinet de retourner le dossier aux fonctionnaires, pour qu’il soit révisé.
La procureure Sonia Lebel a questionné Nathalie Normandeau sur le soutien accordé pour le projet de Rivière-au-Renard alors qu’elle ne détenait plus son pouvoir discrétionnaire pour accorder une aide supplémentaire à ce que commandaient les programmes.
La procureure a demandé ce qui justifiait de signer un décret en juillet pour permettre ces travaux et ne pas attendre en septembre au moment ou elle retrouverait son pouvoir discrétionnaire.
Les travaux d’aménagement des infrastructures à Rivière-au-Renard étaient de l’ordre de 40 millions de dollars financer à 80%.
Nathalie Normandeau a aussi été questionnée sur l’utilisation de son pouvoir discrétionnaire dans le cas des travaux pour améliorer les infrastructures à Cloridorme en 2009. Elle avait accordé à ce moment 95% d’aide financière sur un projet estimé à 40 millions de dollars.