Normandeau n’aura pas son procès plus rapidement, comme demandé

Nathalie Normandeau ne pourra pas avoir son procès pour fraude rapidement, sans attendre le dénouement de requêtes présentées par ses coaccusés.

Sa demande en continuation de procès a été entendue hier et aussitôt rejetée.

Le juge Jean-François Émond a refusé sa demande, disant craindre des jugements contradictoires dans cette affaire criminelle à accusés multiples, si leurs procès devaient aller de l’avant séparément, a indiqué l’avocat de l’ancienne vice-première ministre et députée de Bonaventure, Me Maxime Roy.

Nathalie Normandeau est accusée de fraude, de complot et d’abus de confiance. Ils avaient été arrêtés par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en mars 2016. On lui reproche d’avoir été impliquée dans des stratagèmes criminels reliant à la fois des activités frauduleuses de financement politique et l’obtention indue de contrats publics. Ces allégations n’ont pas été prouvées devant un tribunal.

Le procès devait commencer le 9 avril, mais il avait été suspendu seulement trois jours avant la date prévue par le juge Louis Dionne de la Cour supérieure, en raison de requêtes présentées par certains des accusés.

D’abord, les accusés – à l’exception de Mme Normandeau – ont demandé la récusation du juge André Perreault qui devait présider le procès. Ils exigent donc un nouveau magistrat au dossier. Cette requête n’a pas encore été tranchée. En plus de cela, tous les accusés ont présenté une requête pour arrêt des procédures en raison de fuites médiatiques.

Il est possible que le procès n’ait pas lieu avant plusieurs mois, et peut-être même pas avant 2019. Nathalie Normandeau, qui voulait que tout procède tel que prévu – et rapidement – a alors demandé un procès séparé, ne voulant pas attendre plus longtemps. Cela lui a été refusé.

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