L’ancienne vice-première ministre du Québec, Nathalie Normandeau, réclame un procès séparé.
C’est ce qu’a annoncé mardi son avocat, Maxime Roy, en apprenant que les autres coaccusés demandent maintenant à ce que le juge André Perreault, de la Cour du Québec, se récuse.
Nathalie Normandeau a refusé de signer la requête. Son avocat a précisé ne pas partager les conclusions recherchées par les autres accusés et craindre d’autres délais si un nouveau juge était désigné. L’important pour eux c’est que le procès puisse commencer, puisque ça fait deux ans que l’ex-politicienne attend pour pouvoir s’expliquer.
Me Roy estime qu’un procès séparé pourrait durer un mois. D’après lui, sa cliente a de «très bonnes chances» d’être acquittée.
Ce nouveau coup de théâtre survient à moins d’une semaine du début du procès des accusés pour fraude et abus de confiance.
Dans une toute nouvelle requête, Marc-Yvan Côté et quatre coaccusés s’en prennent désormais à la décision du juge Perreault de ne pas entendre leur requête sur les fuites médiatiques avant le début du procès.
Nathalie Normandeau, son ex-chef de cabinet Bruno Lortie, l’ancien maire de Gaspé François Roussy, l’ex-vice-président de Roche Marc-Yvan Côté, ainsi que Mario W. Martel et France Michaud, de Roche, ont été arrêtés par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en mars 2016 dans le cadre d’une enquête portant sur l’octroi de financement politique en échange de contrats publics.
Le procès doit en principe débuter le 9 avril prochain. Il est prévu pour une période d’environ trois mois.