Merinov travaille à trouver des alternatives au hareng et au maquereau comme appât pour les crustacés.
Depuis quelques années, des chercheurs tentent de trouver des alternatives naturelles ou artificielles aux appâts traditionnellement utilisés par les pêcheurs. Cependant, l’interdiction de la pêche commerciale au hareng de printemps et au maquereau risque de provoquer un problème de rareté. Selon plusieurs observateurs dès 2023 les pêcheurs de homard et de crabe devront acheter leurs appâts à l’étranger.
En 2018-2019, les chercheurs de Merinov ont travaillé sur un projet afin d’utiliser les résidus d’usine de transformation de poisson pour faire des appâts. Les molécules de flétan, morue, hareng fumé et de sébaste ont été analysées. Cette recherche a démontré que le sébaste avait les molécules les plus susceptibles d’attirer le homard. Ce poisson pourrait donc possiblement devenir une alternative intéressante pour la capture du homard qui est plus difficile que le crabe, comme l’explique Stéphanie Carole Pieddessaux chercheuse industrielle responsable du centre d’expertise en diversification des pêches chez Merinov.
L’absence de pêche commerciale au sébaste a fait en sorte que le projet a été mis sur la glace, mais selon plusieurs observateurs la pêche au sébaste pourrait devenir réalité en 2025.
Dans un projet de recherche plus récent, ce sont les espèces envahissantes d’eau douce non ou peu exploitées pour la consommation humaine qui seront étudiées. Une demande de financement a été déposée auprès d’un bailleur de fonds pour aller de l’avant avec ce projet.
Il est question de carpe commune, de gardon rouge, de tanche tinka tinka et de barbottes.