Le Conseil régional des partenaires du marché du travail de la Gaspésie et des Îles sonnent l’alarme sur le manque de main-d’œuvre dans la région.
D’ici 3 ans, la région aura besoin de plus de 10 000 personnes pour combler autant d’emplois, dont 9 500 avec les départs à la retraite.
L’organisme, qui regroupe des intervenants du secteur privé et du secteur public ainsi que des spécialistes de la formation, a récemment rencontré le ministre de l’Emploi, François Blais, pour le sensibiliser à la situation de l’emploi dans la région.
Le président du conseil, Jacques Veillette explique que la situation de la région est paradoxale. Au moment où le taux de chômage est élevé, il n’y a pas suffisamment de personnes pour occuper les emplois disponibles.
De plus, une bonne partie des personnes disponibles n’ont pas les qualifications requises pour espérer combler ces emplois.
Les programmes de formation de la main-d’œuvre ne sont pas suffisants non plus et de nombreux adultes aptes à travailler sont éloignés philosophiquement du marché du travail, selon Jacques Veillette.
À ces enjeux s’ajoute la baisse démographique qui crée un manque d’inscriptions dans les institutions d’enseignement pour former des classes.
La Gaspésie n’est pas la seule à vivre ce type de difficulté, mais elle est la région la plus touchée par cette situation au Québec. La Côte-Nord, le Lac-Saint-Jean et l’Abitibi composent avec la même problématique.