L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) reçoit 927 000 dollars pour mener trois études distinctes pour mieux cerner les problèmes d’érosion côtière présents dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
Ces études visent à outiller les communautés vivant le long du littoral à combattre l’érosion côtière qui apporte son lot de désagréments, par exemple inondation et délocalisation de communautés. C’est pourquoi une somme de 459 000 dollars est allouée pour recharger des plages, ce qui signifie de rajouter des sédiments, comme le sable, le gravier ou même le galet sur les berges, pour redonner un profil d’équilibre à la plage.
«L’objectif de ces recharges-là est de pouvoir atténuer l’énergie des vagues. Lorsqu’on a une plage bien engraissée, avec beaucoup de sédiments, elle absorbe de façon plus optimale l’énergie des vagues, ce qui va réduire ultimement le recul de la côte», explique Pascal Bernatchez, chercheur à la tête de cette étude.
Donc cette mise en action permettra de mieux comprendre et d’améliorer son efficacité dans son combat contre l’érosion puisqu’elle peu utilisée dans la province. Cependant, ces études ne se concentrent pas uniquement sur l’érosion, l’une d’entre elles plonge dans le phénomène d’inondation des rivières. Or, l’un des contrats de 278 000 dollars prévoit le déploiement d’un atlas géomatique, c’est-à-dire transmettre des connaissances sur les risques liés aux inondations au Québec.
Cette enveloppe vise donc à étudier l’Est-du-Québec puisqu’il s’agit de la région la plus touchée par ce phénomène dans la province, affectant de nombreuses communautés le long des côtes comme dans la Baie-des-Chaleurs. L’accroissement de l’effritement des sols est notamment dû au réchauffement climatique qui réduit considérablement le couvert de glace le long des côtes depuis la fin des années 90. «Le couvert de glace assure une protection des côtes face aux éléments de tempête. Malheureusement, depuis quelques décennies, cette défense est de moins en moins présente, donc le littoral est plus en plus exposé», illustre Pascal Bernatchez.