Les effets de l’adoption de la loi 57 tardent à se faire sentir au sein des conseils municipaux.
Déjà accueillie tièdement par les partis d’opposition à l’Assemblée nationale malgré qu’ils en aient appuyé l’adoption, la Loi visant à protéger les élus et à favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions ne semble pas avoir d’effet sur les démissions d’élus jusqu’à maintenant.
La mairesse démissionnaire de Percé, Cathy Poirier, critique notamment l’application difficile de la loi en raison du fardeau de preuve, tout en notant qu’il s’agit quand même d’un pas dans la bonne direction :
Rappelons que dans les raisons expliquant son départ, Cathy Poirier mentionne notamment avoir subi du harcèlement, des attaques personnelles, des agressions ainsi que de l’intimidation.
Du côté de la Ville de Gaspé, le maire, Daniel Côté, affirme que très peu de cas de violence ou d’intimidation sont recensés. Il explique entre autres ce constat par l’adoption par le conseil municipal de règles de régie interne qui permettent d’encadrer la période de questions et d’éviter les dérapages. Le maire précise toutefois que le conseil est généralement flexible au niveau du temps de parole citoyen et se prévaut rarement de l’application de ces règles. Il souligne aussi que, selon lui, le respect devrait être à la base de tous les échanges et que la loi 57 est un pas dans la bonne direction afin d’assurer une meilleure protection aux élus municipaux :
Parmi les élus municipaux qui ont démissionné dans la région depuis l’adoption de cette loi, notons : Roch Audet, maire de Bonaventure; Molly Bujold et David Roy, conseillers de Bonaventure, de Richard Leblanc, conseiller pour les Îles-de-la-Madeleine; Nicolas Sainte-Croix, conseiller pour Percé; en plus de Cathy Poirier.