Temrex et le Syndicat des producteurs de bois de la Gaspésie ont exposé des positions divergentes, hier, devant la Régie des marchés agricoles.
Le tribunal doit trancher le litige portant sur le prix de vente du bois de la forêt privée qui est livré à la scierie de Nouvelle. Le conflit avec le regroupement de 8000 propriétaires de lot boisé fait en sorte que la scierie de Nouvelle n’achète rien d’eux depuis 1 an.
Le syndicat prétend que le prix offert par Temrex aux producteurs ne reflète pas le prix du marché qui atteint des niveaux exceptionnels.
Temrex reconnaît pour sa part que les prix ont grimpé depuis les ouragans aux États-Unis, les grands feux de forêt en Colombie-Britannique et les droits de douane à la frontière. Toutefois, le responsable de l’achat du bois privé et de la vente des sous-produits chez Temrex, Joseph Pitre, a exposé à la Régie des marchés agricoles que les faibles prix du copeau et de la sciure limitent la rentabilité des opérations de la scierie. La capacité de séchage à Nouvelle est aussi moindre que celle de ses compétiteurs, ce qui représente un obstacle pour accéder au marché américain.
En vertu du principe de résidualité inclus dans la Loi québécoise sur la Forêt, l’usine serait normalement tenue de se procurer de la matière ligneuse en forêt privée, en fonction de la capacité forestière.
Les audiences se sont déroulées publiquement hier, mais une partie des échanges portant sur les contrats de vente s’est déroulée à huis clos.
Aujourd’hui, Temrex doit fournir 2 données importantes : les volumes que l’usine s’engage à prendre des producteurs forestiers gaspésiens et l’évolution des prix de 2014 à 2018.