Selon les plus récents relevés de Pêches et Océans Canada, les stocks de sébaste se maintiennent à des seuils historiques.
L’espèce sous moratoire depuis 1995 continue de dominer l’écosystème du golfe du Saint-Laurent, confirme la biologiste Caroline Senay, sans trop s’avancer sur les données récoltées cet été.
Selon ses observations, si la biomasse reste amplement au rendez-vous, la croissance des cohortes de 2011, 2012 et 2013 serait plus lente qu’anticipée.
Elle indique qu’un des facteurs en cause est la maturité sexuelle hâtive des petits sébastes nés dans ces années :
Elle ajoute que le réchauffement des eaux expliquerait aussi ce phénomène, tout comme un manque de nourriture entrainé par l’abondance des poissons rouges et la compétition avec d’autres espèces.
La reproduction sporadique du sébaste amène la biologiste à croire que la biomasse et la taille des individus du golfe ont atteint un plateau, ce qui est favorable à une pêche à plus grande échelle :
De plus, 30% de la biomasse mesurait plus de 25 cm, soit la taille considérée rentable sur le plan commercial.