Le campus de Gaspé du Cégep de la Gaspésie et des Îles entame une grève du 22 au 25 mars afin de se mobiliser pour la justice climatique et pour la gratuité scolaire.
Afin de célébrer les dix ans du printemps érable contre la hausse des frais de scolarité, l’association étudiante remet sur la table le combat pour la gratuité scolaire, une idée qui date de la Révolution tranquille dans les années 60, explique Olivier Brien, responsable sociopolitique de l’Association étudiante du cégep.
La lutte contre les réchauffements climatiques s’ajoute aussi aux motifs de cette grève puisqu’au final cette mobilisation dénonce les travers du système politique et économique implanté, le néolibéralisme.
Cette grève a été approuvée de justesse avec une maigre majorité de 118 votes de soutien, c’est-à-dire 50,5 % des voix. 218 étudiants ont participé au référendum, soit 38,7% de la population étudiante composée de 591 élèves. Le pourcentage minimum de votes requis pour que le référendum soit valide est de 25% des membres de l’AGECGI, donc 148 votes.
C’est d’ailleurs la première fois que le cégep se retrouve en grève depuis 2012.
L’Association étudiante a déjà prévu de nombreuses activités au cours de la semaine telles que du piquetage au matin, des ateliers de sensibilisation au militantisme avec création de pancartes notamment ainsi que des conférences et documentaires à propos de l’histoire des carrés rouges et la future loi contre les hydrocarbures au Québec. Cette mobilisation étudiante culminera avec une manifestation pour le climat le 25 mars de midi à 13h30.
Cette grève s’inscrit donc dans un combat collectif à l’échelle de la province puisque de nombreux autres cégeps rejoignent le mouvement tel que celui de Rimouski. Les différentes coalitions étudiantes continuent de communiquer entre elles à savoir si la grève se poursuit après le 25 mars. Tout dépend de la réaction du gouvernement au terme de cette mobilisation, confie Olivier Brien.