La coalition sébaste du Golfe du Saint-Laurent s’insurge du processus actuel de consultation institué par le ministère des Pêches et des Océans (MPO) en raison notamment de sa rapidité d’exécution.
Considérant que cette consultation très importante déterminera pour les décennies à venir l’avenir économique d’un nombre important de villages côtiers pêchant ce poisson de fond, il est primordial que celle-ci soit faite en toute transparence en divulguant les avis de tous, selon la Coalition.
Or, la consultation est composée de cinq questions « un peu orientées » et est mise en vigueur depuis la mi-septembre. Les réponses doivent être envoyées le 15 novembre. Patrice Elements, le représentant des pêcheurs à engins mobiles de la coopérative des Capitaines Propriétaires de la Gaspésie, est loin de donner son aval à ce plan. « Nous dénonçons trois choses là-dedans. Premièrement, nous trouvons les questions très rigides et elles ne laissent peu de place pour faire valoir nos positions. Ensuite, les délais sont trop courts puisque il est fort probable que la pêche au sébaste soit réouverte d’ici 2022 », explique-t-il.
La coalition demeure très craintive au sujet de l’allocation des quotas de sébaste à l’ouverture de la pêche, sensiblement en 2024, qui risquent d’être orientés favorablement vers les grandes corporations qui pourraient réintroduire les bateaux-usines. Ceci bien sûr se ferait au détriment des communautés adjacentes à la ressource. « Ces entreprises-là n’apporteront absolument rien aux communautés maritimes québécoises et de l’Atlantique », ajoute-t-il.
La coalition a été fondée au début de 2021 et regroupe des pêcheurs de Terre-Neuve, du Nouveau-Brunswick et aussi des Premières Nations présentes dans les secteurs de la pêche au sébaste.