Les eaux du golfe et de l’estuaire du Saint-Laurent continuent de se réchauffer, tandis que le taux d’acidité est en hausse et que la concentration d’oxygène diminue.
C’est ce qui ressort du bilan des observations environnementales menées en 2023 par l’Institut Maurice-Lamontagne.
Selon les informations rapportées par le chercheur Peter Galbraith, la température de surface du golfe a notamment été la plus chaude enregistrée depuis 1981 pour les mois de juillet et d’octobre, respectivement à 2,5°C et 2,8°C au-dessus de la normale.
Le volume maximal de la couverture de glace n’a pour sa part atteint que 20 km³ en 2023, soit la sixième donnée la plus faible depuis 1969.
Un réchauffement a aussi été observé dans la couche d’eau intermédiaire, alors que la température s’est légèrement refroidie en eaux profondes.
En ce qui concerne les conditions chimiques du golfe et de l’estuaire, une étude pilotée par la chercheuse Marjolaine Blais indique que les niveaux d’oxygène sous le seuil des 300 m ont chuté de 70% en 50 ans.
La superficie de ces zones d’hypoxie a également doublé depuis 2015.
Le niveau d’acidité a par ailleurs augmenté de 60% en 15 ans, selon le pH mesuré en eaux profondes à Rimouski.
D’après l’étude, ces phénomènes exercent une pression environnementale sur la chaîne alimentaire marine, en affectant particulièrement les cycles de reproduction du plancton.
Collaboration de CFIM